Septembre 2025 : menaces de pénuries pour le secteur des terreaux et substrats

Le point sur la production de tourbe

La production 2025 a été fortement affectée par une météo défavorable, surtout dans les états baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), où les récoltes n’ont atteint que 40 à 55 % des volumes habituels, et seulement 30 à 45 % pour la tourbe de sphaigne blanche. En Finlande et en Suède, les récoltes ont été meilleures (80 à 100 % des volumes prévus), mais restent insuffisantes pour compenser les pertes baltes. La tourbe demeure pourtant la matière première principale, représentant environ 4 millions de m³ utilisés chaque année par les entreprises néerlandaises.

Les alternatives pour les terreaux et substrats

La pénurie stimule la demande pour d’autres matières comme la perlite, l’écorce, la fibre de bois ou le compost. Des solutions renouvelables (bagasse, miscanthus, alpiste) sont à l’étude, mais leurs volumes restent trop faibles pour remplacer la tourbe à court terme. Ainsi, la tourbe demeure indispensable, même si le secteur néerlandais travaille à accroître la part de matières premières renouvelables, conformément aux règlements européens.

Crédit : Astredhor/Arexhor Pays de la Loire

Différentes approches nationales et européennes face aux pénuries

• Royaume-Uni : la transition vers une horticulture sans tourbe est avancée, portée par la réglementation. Environ 25 % des producteurs et la plupart des détaillants l’ont déjà adoptée. Toutefois, les alternatives coûtent 20 à 30 % plus chères et exigent des pratiques de culture différentes (irrigation, nutrition), avec des problèmes de régularité d’approvisionnement.
• Allemagne : une stratégie nationale de réduction existe, mais sans cadre légal contraignant. Elle stimule néanmoins la recherche sur de nouveaux matériaux.
• En Espagne et dans d’autres pays, l’interdiction n’est même pas envisagée.