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Le Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie (CREDOC) a réalisé pour la Chambre Syndicale Nationale des Arts Funéraires (CSNAF) une enquête auprès de 2000 Français en mars 2025 sur les usages et attitudes à l’égard des cimetières. Des enseignements utiles pour la filière du végétal, sachant que les dépenses en végétaux pour le cimetière représentent 15% de l’ensemble des dépenses en végétaux d’ornement réalisées au cours d’une année (achats de végétaux d’intérieur ou d’extérieur pour soi, pour offrir, pour le deuil) d’après le panel consommateurs Kantar en végétaux pour FranceAgriMer et VALHOR.

[Temps de lecture : 12 min]

Une bonne image des cimetières, mais des efforts à poursuivre en matière d’équipements et d’entretien

L’étude CREDOC / CSNAF sur Les Français et leurs représentations et usages des cimetières montre tout d’abord que plus de 2/3 des Français ont une bonne image des cimetières. Ces derniers occupent une place majeure : pour 75% des Français, ils sont essentiels pour faire le deuil des personnes défuntes et se recueillir. Pour 72%, ils témoignent du patrimoine et de l’histoire locale et nationale. Par ailleurs, pour 43% des Français, les cimetières contribuent aux liens sociaux dans la commune. Ces 3 aspects sont davantage cités chez les personnes fréquentant les cimetières.

Quand on dit le mot « cimetière », les 5 mots ou expressions qui viennent le plus à l’esprit des Français sont : mort, tombe, fleurs puis tristesse.

Concernant les conditions dans lesquelles se trouvent les cimetières : 58% des personnes interrogées estiment qu’il n’y a pas assez de place pour de nouvelles sépultures dans les cimetières. 54% trouvent que les cimetières manquent généralement d’équipements (bancs, arrosoirs, robinets d’eau, lieux de cérémonie de recueillement, abris, parking) et pour 32% des Français, les cimetières sont mal entretenus. Le manque de place et d’équipements est logiquement davantage souligné chez ceux qui fréquentent les cimetières.

Davantage de végétal pour embellir les cimetières

A la question « Vous personnellement direz-vous que les cimetières sont généralement très peu fréquentés ? », 55% des individus répondent oui. Les personnes qui ne fréquent pas les cimetières sont surreprésentés parmi celles ayant répondu que les cimetières étaient très peu fréquentés.

Il semble y avoir des attentes en matière de végétalisation des cimetières puisque la moitié des Français interrogés considèrent que les « cimetières sont trop souvent des espaces minéraux qui manquent de verdure ». Un quart des personnes interrogées vont jusqu’à dire que les « cimetières sont généralement laids ».

Autre enseignement : d’après l’étude CREDOC, 30% des Français estiment que la proximité des cimetières fait baisser le prix de l’immobilier et seulement 15% considèrent que les cimetières prennent trop de place dans les communes qui manquent d’espaces pour des équipements sportifs ou de loisirs.

Les Français pensent qu’il est important de développer les espaces verts et favoriser la biodiversité dans les cimetières

70% des Français se rendent dans un cimetière chaque année dont 40% au moins plusieurs fois dans l’année. Les moins de 35 ans sont plus nombreux à ne jamais se rendre dans un cimetière (34% contre 30% pour l’ensemble des Français).

Au cours des 12 derniers mois, la moitié des sondés sont entrés dans un cimetière pour une autre raison que se recueillir, assister à des obsèques, déposer des fleurs ou entretenir un monument. Près d’un tiers des Français (32%) se sont déjà rendus dans un cimetière pour « se promener, prendre l’air ».

Lorsque l’on demande aux Français parmi une liste d’actions pour les cimetières, lesquelles semblent importantes à mettre en œuvre, celles qui recueillent le plus de réponses sont : restaurer les tombes et monuments remarquables (56%), développer des espaces verts, favoriser la biodiversité (49%) et proposer des explications historiques, créer de parcours thématiques de visite (30%).

Par ailleurs, seulement 24% des Français interrogés seraient prêts à ne plus déposer de fleurs naturelles sur les tombes si les règlements des cimetières l’interdisaient. Une part plus élevée (45%) seraient disposés à ne plus déposer de fleurs artificielles sur les tombes si les règlements des cimetières l’interdisaient.

D’après le panel consommateurs Kantar pour FranceAgriMer et VALHOR, un foyer français sur 4 achète au moins un végétal pour le cimetière dans l’année. 57% effectuent 1 à 3 achats dans l’année, 22% effectuent à 7 achats dans l’année et 21% plus de 7 achats dans l’année. Un tiers des dépenses ont lieu à l’occasion de la Toussaint.

Retrouvez sur l’espace pro l’infographie sur les achats de végétaux à la Toussaint et un focus sur les achats pour le cimetière dans le bilan des achats 2024.

Pour aller plus loin

Sources : Les Français et leurs représentations et usages des cimetières, étude CREDOC pour le CSNAF, 15 mai 2025.

Panel consommateurs Kantar pour FranceAgriMer et VALHOR, données 2024.