L’AVENIR DES VILLES VU PAR L’ONU

UN Habitat, agence de l’Organisation des Nations Unies, dont la vocation est d’ « assurer une meilleure qualité de vie pour tous dans un monde urbanisé », a récemment partagé son rapport sur les villes du monde avec pour thématique 2022 « Envisaging the Future of Cities” (Envisager/prévoir l’avenir des villes).

Les grands enseignements du rapport en lien avec le végétal

Le document analyse les grandes transformations amorcées ces dernières années, notamment lorsque la pandémie s’est déclenchée. A partir de ces enseignements, il formule des messages à destination des décideurs pour contribuer à un meilleur niveau de vie pour tous dans la ville de demain.

Certains des enseignements concernent directement ou indirectement la filière du végétal, parmi lesquels :

• Un exode urbain post-covid à nuancer : L’avenir de la vie humaine sera indubitablement urbain, avance le rapport UN Habitat. Les départs d’individus au début de la pandémie ont été temporaires et n’ont pas modifié la dynamique mondiale d’urbanisation.

Le monde continuera à s’urbaniser dans les trois décennies à venir, passant de 56% en 2021 à 68% en 2050. Toutes les régions du monde verront au global une hausse de l’urbanisation même si certaines zones très fortement urbanisées et développées devraient connaître une stabilisation, voire une baisse de la croissance de la population urbaine.

Une tendance à prendre en considération compte tenu des spécificités des besoins et du profil des acheteurs urbains de végétaux.

Une ville résiliente contre les chocs futurs

• Le changement climatique et la perte de biodiversité menacent les villes de demain. Des espaces inclusifs seront nécessaires pour construire un avenir urbain vert pour une transition écologique durable. Concrètement, les solutions basées sur la nature doivent faire partie d’un processus de planification inclusive.
• Afin de profiter de ses bienfaits écosystémiques, le végétal doit être pris en compte dans les politiques publiques de planification urbaine : “La restauration et protection de la biodiversité par les trames vertes, l’agriculture régénérative, la permaculture et les jardins conçus pour attirer les pollinisateurs sont des composantes importantes des solutions basées sur la nature pour la planification urbaine”.

Le rapport évoque le concept de la “ville du quart d’heure” à Paris, qui suppose parmi les services collectifs à proximité, les espaces verts.

• Les villes doivent investir dans le développement d’infrastructures vertes avec des co-bénéfices pour la limitation du changement climatique, l’adaptation et la santé par la restauration des écosystèmes naturels. “Au-delà des hôpitaux, des médicaments et des vaccins, la fourniture équitable d’équipements favorables à la santé, tels que les espaces verts, des logements améliorés, de l’eau potable, un système de gestion des déchets sont nécessaires à la santé publique en milieu urbain”.
• Les espaces urbains intérieurs et extérieurs ne sont pas assez flexibles. Les espaces de travail ou centres commerciaux doivent s’adapter à d’éventuels nouveaux chocs (comme fut la pandémie).

La résilience doit être au cœur de la ville du futur, que ce soit dans le domaine économique, social ou environnemental.

Source :
UN Habitat, World Cities Report 2022 – Envisaging the Future of Cities, 2022. Information diffusée dans la newsletter Greener Spaces, Better Places du 08/08/2022.