Chez Royal FloraHolland, la digitalisation des ventes aux enchères se poursuit dans cette coopérative qui commence un autre chapitre avec sa nouvelle Direction.
Autre actualité en Europe : l’approbation par le Sénat en Italie d’un projet de loi reconnaissant l’horticulture ornementale comme un sous-secteur techniquement avancé dans l’agriculture.
Un colloque et deux salons ont focalisé début novembre l’attention des producteurs et distributeurs de plantes et fleurs coupées en provenance de tous les pays :
La Floriculture Sustainability Initiative (FSI) a approuvé deux outils de calcul de l’empreinte environnementale des fleurs et des plantes : HortiFootprint Calculator de MPS LetsGrow.com et FloriFootprint de Greenhouse Sustainability.
Ces outils, après avoir été validés début janvier 2024 par la commission spécialisée de l’UE, ont passé avec succès une évaluation comparative. Ils sont désormais officiellement inclus dans le nouveau panier d’outils FSI pour FloriPEFCR (Floriculture Product Environmental Footprint Category Rules) pour être utilisés dans le secteur de la floriculture dans le but de calculer l’empreinte carbone au niveau du produit.
Les outils utilisent des protocoles de reporting standard pour faciliter un échange de données transparent et efficace, économisant du temps et des coûts tout en favorisant la collaboration. La porte reste ouverte pour accueillir d’autres solutions si elles sont validées.
Les ventes aux enchères de fleurs et plantes sont centralisées depuis le 21 novembre 2024 aux Pays-Bas. Les cadrans locaux qui restaient actifs à Aalsmeer, Naaldwijk et Rijnsburg sont désormais fusionnés en six horloges accessibles à distance. C’est la dernière phase du processus de digitalisation totale des enchères aux cadrans pour permettre de regrouper encore mieux l’offre et la demande.
Royal FloraHolland se donne ainsi les moyens pour être la principale plateforme internationale du commerce des fleurs et plantes.
Sous la direction de Steven van Schilfgaarde, l’organisation FloraHolland a, pendant ses deux mandats, retrouvé la stabilité, la continuité et le rétablissement de la confiance entre les membres, les producteurs et les acheteurs.
En plus des stratégies commerciales, une stratégie de coopération a été élaborée avec le conseil des membres qui participe aux décisions. Van Schilfgaarde a également pris des mesures importantes, telles que la plateforme numérique Floriday, une nouvelle centralisation de la plateforme logistique. Peter Bootsma, le successeur, continuera à poursuivre une stratégie coopérative et commerciale en se concentrant sur la construction de la plus grande plateforme internationale B2B du secteur de la floriculture, tout en assurant sa durabilité et sa croissance.
Le Sénat italien a adopté le 27 juin 2024 un projet de loi reconnaissant le secteur horticole comme secteur de pointe dans l’agriculture du pays. Cela garantit à l’industrie horticole une présence à la table de négociations pour aborder les questions réglementaires.
Une étape qui consiste en une avancée en termes de soutien politique à ce secteur qui, au-delà de l’impact que le végétal apporte sur la santé publique, physique et mentale, bénéficie aussi à l’économie italienne. L’Italie jouit d’une balance commerciale favorable pour les fleurs et plantes, grâce à son climat favorable et ses professionnels qualifiés.
En Europe, les Italiens et les Espagnols détiennent actuellement de bonnes cartes pour devenir les « principaux producteurs de fleurs et de plantes » d’Europe, tandis que les Néerlandais ambitionnent de jouer le rôle principal dans le commerce et la logistique des échanges internationaux de fleurs et plantes.
Chacun conforte ses positions : les Néerlandais en perfectionnant leurs outils commerciaux, digitaux et logistiques ; les Italiens et les Espagnols en renforçant leur outil de production. Mais comme les contraintes sociétales et les attentes de consommateurs obligent ces différents acteurs à progresser dans la préservation de l’environnement en apportant les preuves de leurs bonnes pratiques ; les outils comme les labels et les outils d’analyse d’empreinte environnementale comme le FloriPCR, deviennent indispensables.
Les acteurs néerlandais des filières horticoles sont en avance pour la maîtrise de ces outils et moyens, et ils investissent aussi pour bien comprendre les consommateurs en Europe et mieux répondre à leurs attentes.
Brand WAGENAAR, Novembre 2024 – E mail : brandwagenaar@icloud.com
