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Face à la pénurie de matières premières, les entreprises adoptent différentes stratégies dont certaines pourraient s’installer durablement. Alors que cette situation affecte la trésorerie des entreprises, la volatilité des taux de change constitue un autre aspect qu’il convient de surveiller pour mieux se protéger.

Conseils de dirigeants et exemples de stratégie

Depuis plusieurs mois, de fortes pénuries de matières premières ainsi qu’une importante hausse des coûts de transport touchent de nombreux secteurs de l’économie. Ces pénuries se traduisent par des délais importants de livraison et une flambée des prix, obligeant certaines entreprises à être temporairement à l’arrêt.

Dans un article publié dans Les Echos, plusieurs dirigeants partagent leurs principaux remèdes et stratégies d’entreprise pour faire face à cette pénurie : augmenter ses prix de vente, revoir la gestion de ses stocks, refuser des commandes, rogner sur ses marges, renégocier ses contrats, modifier la conception des produits.

Dans le secteur du bâtiment, les professionnels travaillent à la mise en œuvre de bonnes pratiques entre entreprises afin de répartir entre les différents maillons les difficultés d’approvisionnement et ne pas mettre en difficulté les petites entreprises et artisans.

En outre, certaines entreprises s’orientent vers des stratégies de substitution de fournisseurs ou de matériaux par le circuit ultra-court et le recyclage. D’après François ESCOFFIER, Président de la fédération des entreprises du recyclage (Federec), «la crise a dopé le recyclage et le cours des matières» et, «plus on recyclera, moins on aura besoin de puiser dans les matières premières».

Comment se dessinent les prochains mois ?

D’après le Fonds Monétaire International, l’inflation devrait atteindre son pic au niveau mondial à la fin de l’année avant de se stabiliser en 2022.

«Les enquêtes d’opinion menées auprès des chefs d’entreprise dans la plupart des pays européens montrent que le pic de croissance a été atteint au tournant de l’été, en juin en France (…)» , précise William GERLACH, Directeur France iBanFirst, dans un autre article publié dans Les Echos. «L’hypothèse d’une croissance durablement forte, en 2022 et au-delà, est de moins en moins probable.» Du côté des entreprises, les coûts supplémentaires dus à la hausse des prix des matières premières affectent la trésorerie des entreprises.

De plus, «l’accroissement de la volatilité des taux de change est un risque supplémentaire auquel vont être confrontées les entreprises». «Les trésoriers d’entreprise devront s’intéresser de très près dans les mois à venir aux bonnes stratégies de couverture du change afin de ne pas être pris aux dépourvus lorsque la volatilité s’intensifiera.», conclut W GERLACH.