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Dans le cadre de la Stratégie Nationale relative aux espèces exotiques envahissantes publiée en mars 2017 par le ministère de l’Environnement, la filière de l’horticulture ornementale est un acteur identifié et à mobiliser dans la prévention des risques liés à l’introduction et la dispersion dans le milieu naturel d’espèces exotiques envahissantes.

C’est notamment dans ce cadre que l’OFB et le comité français de l‘UICN ont organisé, en partenariat avec les acteurs de la filière du végétal, une première journée d’échanges techniques sur les plantes exotiques envahissantes.

Une journée d’échanges techniques en 4 phases

Cette première journée, qui avait pour vocation de reposer les bases de la thématique et présenter les outils existants, s’est organisée autour de quatre temps.

À l’issue de chaque présentation, des professionnels de trois collèges de VALHOR ont pu témoigner dans des tables rondes de l’importance de cette thématique pour la filière, de sa prise en charge actuelle, de la nécessité de poursuivre le développement d’outils pour accompagner les professionnels sur le terrain, ainsi que des difficultés qui pouvaient aujourd’hui être rencontrées dans leur métier au quotidien.

Les enjeux de la lutte contre les plantes exotiques envahissantes

Tout d’abord, VALHOR est intervenue pour présenter la filière du végétal ainsi que l’importance de prendre en compte les défis posés par les plantes exotiques envahissantes. Yohann Soubeyran, du Comité français de l’UICN, a quant à lui exposé les enjeux mondiaux et nationaux de cette problématique. Enfin, François Delaquaize, chargé de mission espèces exotiques envahissantes, direction de l’eau et de la biodiversité du ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, a éclairé l’audience sur le cadre réglementaire existant et sur la stratégie nationale concernant ce sujet.

Élaboration des listes de PEE

La deuxième séquence de la journée technique a été consacrée aux différentes listes existantes concernant les plantes exotiques envahissantes. Cette séquence a exploré le cadre et la méthode d’élaboration de ces listes, ainsi que leurs objectifs, perceptions et limites rencontrées.

Arnaud Albert, du centre de ressources des espaces exotiques envahissantes, a introduit les définitions et terminologies clés dans ce domaine. Jérôme Dao, du Conservatoire botanique national Pyrénées et de de Midi-Pyrénées, a ensuite présenté les listes scientifiques de plantes exotiques envahissantes établies sur le territoire concerné. François Delaquaize est de nouveau intervenu pour aborder les listes réglementaires. VALHOR a conclu la séquence en présentant les liste du Code de conduite professionnel relatif aux espèces exotiques envahissantes, liste de consensus et de recommandations, ainsi que les méthodes d’établissement de ces listes.

Pour rappel, la réglementation établit 47 plantes comme réglementées pour leur caractère envahissant sur le territoire français, un inventaire national compilant les listes régionales des Conservatoires botaniques nationaux identifie un peu plus de 260 espèces problématiques sur le territoire métropolitain. Aujourd’hui, les listes de consensus et de recommandations établies par les professionnels couvrent 83 espèces.

Les outils pour prévenir l’introduction de plantes exotiques envahissantes

La troisième séquence a mis en lumière les rôles de conseil des professionnels ainsi que les outils disponibles pour faire face aux plantes exotiques envahissantes.

Trois outils pour orienter le choix des végétaux ont été présentés : le Code de conduite professionnel de VALHOR, l’outil Floriscope de Plante & Cité, et la marque Végétal local. Ont suivi des témoignages de professionnels de la production et du paysage, ainsi qu’une intervention d’HORTIS, les responsables de nature en ville.

Le point sur l’avenir et les pistes de collaboration

La dernière séquence a exploré les sujets prioritaires et les pistes de collaborations pour le futur dans le domaine des plantes exotiques envahissantes.

Arnaud Jacobs, du Secrétariat scientifique national des espèces exotiques envahissantes, a présenté une approche menée avec le secteur professionnel du végétal en Belgique, visant à prévenir les risques liés aux plantes exotiques dans le commerce, en mettant l’accent sur l’intégration aux discussions et la sensibilisation indispensable des professionnels afin de les faire adhérer aux démarches de prévention notamment.

Un retour d’expérience d’un paysagiste de l’UNEP, sur une animation régionale axée sur les plantes exotiques envahissantes, intégrant les acteurs de la filière du végétal est venu compléter ce premier témoignage. Ces interventions et la table ronde qui ont suivi ont permis d’ouvrir des perspectives intéressantes pour de futures collaborations et ont souligné l’importance d’une approche collaborative pour relever les défis posés par les plantes exotiques envahissantes.

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Rappel : Le code de conduite professionnel relatif aux plantes exotiques envahissantes

Soucieux de contribuer aux bonnes pratiques limitant l’expansion des plantes exotiques envahissantes en France métropolitaine, les professionnels de la filière du végétal qui produisent, commercialisent et utilisent quotidiennement des végétaux ont donc créé le Code de conduite professionnel sous l’égide de l’Interprofession VALHOR en 2015.

Aujourd’hui, la problématique reste d’autant plus d’actualité que le changement climatique accentue le potentiel invasif de certaines espèces… mais fait aussi bouger les lignes quant aux potentiels bénéfices de certaines espèces exotiques envahissantes. Il est donc indispensable pour l’Interprofession de continuer ses travaux sur le sujet, en concertation avec les professionnels.

516 professionnels engagés : aller plus loin 

A ce jour (mars 2024), un peu plus de 516 entreprises de la filière se sont engagées à suivre de manière volontaire le Code de conduite. Pour aller plus loin, il est nécessaire que le plus grand nombre s’engage dans la démarche !

Comment s’engager ?

L’engagement des professionnels (producteurs, paysagistes, collectivités, commerçants…) dans le code de conduite est volontaire et a été simplifié. Cet engagement se fait directement depuis le site Internet Code de conduite plantes envahissantes dans la rubrique « Espace pro S’engager »