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Développement de pratiques alternatives aux produits phytosanitaires
Dans l’Observatoire des villes vertes, plus de 9 villes interrogées sur 10 ont mis en place des plans de gestion différenciée afin de laisser plus de place à la flore spontanée. Interdisant l’usage des produits phytosanitaires, la loi Labbé se traduit par le développement de techniques alternatives aux produits phytopharmaceutiques qui sont utilisées par 9 villes interrogées sur 10 avec notamment le désherbage manuel (87%) et la fauche tardive (91%).
57% des villes répondantes ont délimité des zones prioritaires de végétation spontanée et 76% ont choisi de distinguer des zones «sans végétation spontanée» en particulier pour les infrastructures peu adaptées à la végétation non maîtrisée (terrains de sport, monuments…).
Une démarche en faveur de la biodiversité
Quelles sont les motivations des villes qui justifient le choix d’une végétation spontanée ? Les principales réponses qui ressortent sont :
- Protéger la biodiversité (81%)
- Faire revenir les espèces endémiques (34%).
Une sensibilisation auprès des habitants à renforcer
La mobilisation des citoyens peut constituer un atout de taille pour promouvoir la végétation spontanée en milieu urbain. Pourtant, elle reste encore trop éphémère et trop peu suivie dans le temps pour la moitié des villes interrogées. Elle est aussi limitée dans son impact par le nombre de citoyens engagés ou les zones géographiques concernées (86% des villes). 43% des communes évoquent également le manque de rigueur, de connaissances ou de formation des citoyens.
De ce fait, plus de 84% ont renforcé leurs actions de communication et de sensibilisation aux plantes spontanées, afin d’attirer l’attention des citoyens sur leurs enjeux et bénéfices, et de passer ainsi de mauvaises herbes à plantes sauvages bénéfiques.
Parallèlement, quel regard porte le grand public sur la végétation spontanée ? D’après un sondage Yougov France, 79% des Français y trouvent de l’intérêt et 69% estiment même qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour la biodiversité en ville. Il convient toutefois de renforcer la sensibilisation de cette démarche auprès d’eux : 41% des Français interrogés estiment que la flore spontanée en ville donne un sentiment de négligence, même s’ils en apprécient les bénéfices.