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Légende : fleurs coupées – Ernest Turc

Face à l’intensification des tensions géopolitiques, à l’accélération du changement climatique et à la montée des dépendances extérieures, la souveraineté alimentaire s’impose comme un enjeu stratégique majeur pour la France. C’est dans ce contexte que la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, a lancé les Conférences de la souveraineté alimentaire, présentées comme le « Grand réveil alimentaire » de la Nation.

Si cette initiative vise prioritairement l’alimentation, la filière végétale représentée par VALHOR et ses fédérations membres, rappelle avec force qu’il ne peut y avoir de souveraineté française sans une souveraineté végétale pleinement reconnue et intégrée aux politiques publiques.

Une stratégie nationale

Inscrites dans le cadre de la loi dite LOSARGA, les Conférences de la souveraineté alimentaire ont pour ambition de définir, à horizon de dix ans, une stratégie nationale visant à renforcer — ou à tout le moins à préserver — la souveraineté alimentaire française.

Pilotés par FranceAgriMer, ces travaux associent l’ensemble des filières afin d’intégrer les évolutions de la consommation, les impacts du dérèglement climatique, les contraintes géopolitiques et économiques, ainsi que les atouts et fragilités des chaînes de valeur, de l’amont à l’aval.

Légende : Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Inclure la souveraineté végétale

Bien que centrée sur l’alimentation, cette démarche inclut pleinement les productions végétales spécialisées. La filière du végétal est en effet intégrée au groupe de travail inter-filières dédié, conduit par Arnaud Montebourg.

VALHOR y participe activement, aux côtés de ses fédérations membres, pour porter une conviction claire auprès du Gouvernement et des pouvoirs publics : la souveraineté alimentaire ne peut être atteinte sans une souveraineté végétale robuste, capable de garantir l’accès à des végétaux produits en France pour répondre aux défis de l’environnement, du cadre de vie, de l’aménagement des territoires et de la résilience climatique.

Légende : Arnaud Montebourg entouré de Emmnauelle Marvie (Jardineries et Animaleries de France), Jérôme Quaak (FGFP), Marie Levaux (VERDIR) et Max Bauer (CR)

Le calendrier des travaux

Le calendrier des travaux est structuré autour de plusieurs étapes clés. Après un lancement technique le 12 novembre 2025 à FranceAgriMer par la ministre, une première réunion du groupe de travail s’est tenue le 2 décembre 2025, suivie du lancement officiel et public des Conférences le 8 décembre à Rungis. Deux nouvelles réunions sont programmées début janvier 2026, avant la remise des premiers livrables écrits le 12 janvier et une dernière séance de consolidation le 20 janvier.

Une synthèse des travaux des sept groupes inter-filières sera présentée par la ministre lors du Salon international de l’agriculture 2026, avant une déclinaison opérationnelle régionale entre mars et mai, puis une finalisation globale attendue en juin 2026.

Légende : Ludovic Spiers, coordinateur national du dispositif

Dans l’esprit du discours de lancement de la ministre, qui appelle à un sursaut collectif face à la « guerre agricole » et à la montée des dépendances, la filière végétale entend faire valoir sa contribution stratégique à la souveraineté nationale. VALHOR poursuivra son engagement, en lien étroit avec ses fédérations membres, pour faire reconnaître la souveraineté végétale comme un pilier indispensable du « Grand réveil alimentaire », au service d’une filière durable, innovante et pleinement intégrée aux ambitions de la France à horizon 2035.