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L’ObSoCo a réalisé en juin et juillet 2023 une enquête auprès de 2000 personnes sur les pratiques et attentes en matière de commerce, et en particulier les nouveaux commerces à impact : commerce ou association spécialisé dans la vente des produits de seconde main, commerce alimentaire – direct producteur ou AMAP, magasin spécialisé dans le bio ou sans emballages ou encore commerce non-alimentaire spécialisé dans la fabrication locale / le Made in France.

Les Français veulent mieux consommer

60% des Français déclarent vouloir consommer mieux : 37% moins mais mieux et 23% autant mais mieux. Cette volonté de vouloir mieux consommer gagne de l’importance depuis plusieurs années (60% en 2023, 58% en 2022, 56% en 2019 et 46% en 2015).

32% ne souhaitent pas changer leurs habitudes et seuls 8% souhaiteraient consommer plus.

Un enseignement qui rappelle l’importance de valoriser l’engagement social et écoresponsable des professionnels du végétal et les différents bienfaits apportés par le végétal. 

Les citoyens ont des avis très variés en ce qui concerne le sens du « mieux consommer ». Les définitions qui suscitent toutefois le plus d’affirmations des répondants sont : acheter des produits locaux (24%), n’acheter que des produits vraiment utiles (20%), acheter des produits bons pour la santé (17%), acheter des produits qui durent plus longtemps (17%), être attentif au prix (16%) et privilégier des modes de consommation plus respectueux de l’environnement (16%).

Lorsque les consommateurs éprouvent un fort sentiment de culpabilité après avoir acheté un produit, c’est plutôt dans le cas des produits alimentaires jetés (61%), lorsque les produits se révèlent inutiles (57%), de mauvaise qualité (57%), sont excessivement chers (54%) ou encore nuisent à l’environnement (52%).

Les 3 principaux freins à l’adoption de comportements responsables sont : le coût associé à une consommation et des modes de vie responsables (6,7/10), l’insuffisance de l’offre de biens et services permettant de se comporter de manière responsable (6,3/10) et le manque de commerces responsables autour de moi (6,2/10).

Zoom sur les commerces à impact

Pour les Français, le commerce à impact positif renvoie avant tout au prix (16%), produit (15%) et à l’environnement (11%).

Parmi une liste de commerces à impact, ceux que les Français ont le plus fréquentés ces 12 derniers mois sont les commerces ou associations spécialisés dans la vente de produits de seconde main (42%), un commerce alimentaire direct-producteur ou une AMAP (42%) et un magasin spécialisé dans le bio ou le sans emballages (38%). Au final, plus de 7 personnes interrogées sur 10 ont fréquenté un des 11 types de commerce à impact ces 12 derniers mois, dont 39% régulièrement.

On constate une vraie opportunité à valoriser les commerces à impact. Les principales raisons pour lesquelles les consommateurs ne se rendent pas ou pas plus souvent dans un commerce à impact sont : je n’en ressens pas le besoin (30%), je ne connais pas ce type de commerce (21%), je n’ai pas l’habitude de me rendre dans ce type de commerce (18%) et les commerces de ce type sont trop loin de là ou je vis / je travaille (18%).

Sur une échelle de 1 à 10, les commerces à impact qui suscitent le plus d’intérêt sont les commerces alimentaires direct-producteur ou AMAP (6,8), les commerces employant des personnes en insertion / situation de handicap (6,0), les commerces et associations spécialisés dans la vente de produits de seconde main (5,9) et les commerces non-alimentaires spécialisés dans la fabrication locale / Made in France (5,9).

Les Français s’intéressent aux commerces à impact en particulier pour favoriser le lien social (32%), agir en faveur de l’environnement (28%), promouvoir un modèle de société positif (26%) ou encore faire des économies (21%). Les commerces direct-producteur ou AMAP sont appréciés pour la qualité des produits (53%), la rémunération plus juste des producteurs et l’action en faveur de l’environnement. Les commerces spécialisés dans la fabrication locale / le Made in France sont appréciés pour leurs produits de meilleure qualité, l’action en faveur de l’environnement et la promotion d’un modèle de société plus positif.

63% des Français estiment que les commerces devraient les aider à avoir des comportements plus responsables.

Une consommation globale et en végétaux impactée par l’inflation

Plus généralement, les résultats de l’étude sur les pratiques d’achat des Français mettent en lumière l’influence de l’inflation dans plusieurs aspects du quotidien. Ainsi, 69% des Français privilégient les produits en promotion, 61% essaient de faire leurs achats au même endroit, 58% essaient d’acheter uniquement ce qui est strictement nécessaire, 56% font attention à passer moins de temps à faire leurs courses.

Des comportements sur la consommation globale qui sont en cohérence avec ceux observés sur le marché du végétal où l’on a pu voir en 2022 une hausse du prix moyen des achats mais une diminution des achats en valeur et en volume. En outre, sur le marché des végétaux d’intérieur, la proportion des foyers qui ont acheté des végétaux pour eux-mêmes a diminué cette même année (Source : Les achats de végétaux, arbres, plantes et fleurs des Français en 2022, panel consommateurs Kantar pour VALHOR et FranceAgriMer, rapport disponible dans « Mon Espace Pro » / Outils / Chiffres & tendances / Les Français, le végétal et le jardin).