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Crédit West Country Media – Royal FloraHolland

Royal Flora Holland, plateforme mondiale du commerce des fleurs, a publié en juillet 2025 le document « Trend Report Floriculture – The challenges and opportunities for the floriculture sector ».

Cette publication présente les résultats d’une étude menée entre le 14 mars et le 26 avril 2025 auprès de 182 personnes : principalement des producteurs néerlandais et des acheteurs issus de la base clients de Royal FloraHolland.

Le rapport indique tout d’abord les végétaux phares du marché international. Les fleurs les plus vendues (classement en valeur) chez Royal FloraHolland sont : la rose, la tulipe, le chrysanthème, le lys et le gerbera. En plantes, les produits les plus vendus sont le phalaénopsis, les compositions de plantes, le rosier, l’anthurium et le kalanchoé.

[Temps de lecture : 17 minutes]

La règlementation, le défi numéro 1 chez les producteurs et acheteurs de Royal FloraHolland

Parmi un ensemble de thèmes proposés, il a été demandé aux producteurs et acheteurs lesquels ils considéraient comme des défis pour le présent ou l’avenir au regard de leur existence dans le secteur de la floriculture. Les thèmes qui rassemblent le plus de réponses sont la législation et les règlementations (69%), l’énergie (61%), l’évolution des prix (inflation) (45%), le manque de personnel (39%), la montée en puissance de la grande distribution (38%), le développement durable (31%) et l’évolution du contexte géopolitique (guerre) (28%).

Parmi une liste de tendances ou perspectives proposées, celles jugées comme étant les plus intéressantes pour les producteurs sont d’après les répondants : l’innovation (45%), la robotisation/l’automatisation (34%), le développement durable (33%), la digitalisation (25%), l’Intelligence Artificielle (19%) ou encore une offre certifiée (15%).

Ecoresponsabilité et développement durable chez les producteurs et acheteurs de Royal FloraHolland

43% des répondants considèrent qu’il est important et 32% très important que le secteur de la floriculture travaille ensemble pour être davantage écoresponsable. 25% pensent que cela n’est pas ou vraiment pas important.

L’attitude générale à l’égard du développement durable dans le secteur de la floriculture des producteurs et acheteurs de Royal FloraHolland ayant participé au sondage est positive pour 34% d’entre eux, très positive pour 15% d’entre eux, neutre pour 26% d’entre eux, négative pour 14% d’entre eux et très négative pour 10% d’entre eux.

Lorsque l’on demande aux producteurs s’ils ont fait des changements pour cultiver de façon plus responsable, 81% déclarent en faire depuis plusieurs années, 3% en ont fait depuis cette année contre 13% qui n’en ont pas fait mais prévoient d’en faire et 3% qui ne prévoient pas d’en faire.

Plus en détail, ce qui est jugé comme étant le plus important pour rendre son entreprise écoresponsable est : l’utilisation d’une protection des cultures biologique (54%), l’impact sur l’environnement (35%), l’emballage réutilisable (23%), les ressources logistiques réutilisables (23%), des conditions de travail équitables (20%), des produits écoresponsables (15%), la certification (13%), un transport écoresponsable (12%) ou encore des solutions en matière de bio (12%).

L’écoresponsabilité, l’affaire de tous

D’après les professionnels de la floriculture interrogés, les producteurs (62% de réponses) sont ceux qui ont en premier lieu la responsabilité de rendre le secteur davantage écoresponsable. Viennent ensuite le gouvernement (36% de réponses), les acheteurs (32%), le consommateur final (30%), Royal FloraHolland (30%), le Parlement européen (29%) et la législation locale (10%).

Les professionnels interrogés ont dû donner leur avis sur plusieurs affirmations en lien avec le développement durable. 72% sont d’accord avec l’affirmation « je pense que la différence d’exigences écoresponsables à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe mérite plus d’attention. »

64% pensent que la législation et la règlementation en matière de développement durable à l’intérieur de l’Union européenne devraient être plus claires.

63% déclarent travailler personnellement chaque jour pour rendre leur entreprise et production plus écoresponsables. 35% ont une bonne vision de l’impact carbone de leurs produits.

21% indiquent qu’en raison du changement climatique, ils ne peuvent parfois pas apporter la qualité qu’ils souhaiteraient.
Crédit photo : VRBLD – Royal FloraHolland

Communication et certification

51% estiment que nous ne parlons pas assez d’une seule voix dans le secteur de la floriculture sur les défis et nos efforts en matière d’écoresponsabilité. Pour 40 % il est important et pour 37 % très important que le secteur de la floriculture parle d’une seule voix dans les médias à propos du développement durable. 23% considèrent que ce n’est pas important.

Les médias dressent parfois une image négative du secteur de la floriculture concernant par exemple le recours de produits de protection des cultures et aux migrants parmi les employés. Cette communication négative n’a pas eu d’influence sur 65 % des répondants qui n’ont alors pas fait d’ajustements en matière de méthodes, processus ni d’opérations dans leurs activités tandis que 35% ont fait quelques ajustements.

48 % sont convaincus que la certification écoresponsable actuelle sur les produits est suffisante, 26 % ne savent pas/n’ont pas de préférences et 26% également pensent que la certification n’est pas suffisante. 

Une grande majorité des répondants (72 %) sont convaincus que davantage de produits certifiés ne devrait pas conduire à une gamme plus petite.

48 % ne se sentent pas préparés à faire moins de profits s’ils peuvent agir de façon plus écoresponsable. 27 % ont un avis neutre et 25 % sont disposés à faire moins de profits.

Logistique et digitalisation

62% trouvent importante et 14% très importante l’écoresponsabilité dans la logistique, telle que des itinéraires efficaces, des moyens de transport électriques et des chargements davantage remplis (contre 24% qui ne la trouvent pas importante).

53% des producteurs et acheteurs qui ont répondu à l’enquête ont une expérience positive de la digitalisation dans le secteur de la floriculture et 14% ont une expérience très positive. 26% ont une expérience neutre et seulement 8% ont une expérience négative de cette digitalisation.

60% des répondants ont toujours ou presque recours à une plateforme digitale (telle que Floriday) pour leur activité, 21% en ont régulièrement recours, 9% de temps en temps, 5% rarement et 5% jamais.

Floriday est de loin la plateforme la plus utilisée par les producteurs et acheteurs à Royal FloraHolland (70% de réponses, plusieurs réponses possibles). 14% utilisent leur propre outil digital, 6% utilisent FloraMondo.

79% sont satisfaits voire très satisfaits de leur plateforme digitale de ventes actuelle, 17% ont un regard neutre et seulement 4% n’en sont pas satisfaits.

49% prévoient probablement et 14% très probablement pour leur entreprise d’investir dans la digitalisation. 37% ne le prévoient (probablement ou très probablement) pas.

Peu de producteurs / acheteurs interrogés travaillent à la cybersécurité : 13% se sentent complètement couverts, 29% estiment avoir déjà fait de grands progrès dans ce domaine, 16% ont commencé à travailler dessus récemment mais 42% n’ont pas encore travaillé sur la cybersécurité.

30% anticipent une demande accrue pour des systèmes automatisés (tels que la culture automatisée par l’IA ou l’analyse avancée des données). 42% ne l’envisagent pas et 28% ne savent pas.

Crédit photo : Royal FloraHolland