Juillet – août 2024 : ventes stables, évolutions politiques et certifications

Importance des lobbies horticoles auprès des gouvernements et des institutions européennes

Les évènements politiques provoquent des changements de gouvernements et remettent en cause les règlementations, les situations préexistantes, les budgets et des projets menés par les différentes organisations professionnelles horticoles. Dans tous les pays, le métier de lobbyiste spécialisé en horticulture devient nécessaire pour accompagner les politiques dans l’évaluation des conséquences de leurs décisions sur l’avenir des métiers de la production végétale. L’influence de la Commission européenne est de plus en plus significative sur l’activité quotidienne des entreprises de la filière.

Aux Pays-Bas, après sept mois de discussion, un accord-cadre entre les différentes parties a permis la formation d’un nouveau gouvernement. Les organisations professionnelles comme Royal FloraHolland, Plantum, GroentenFruit Huis et Glastuinbouw Nederland, apportent leurs contributions aux fonctionnaires et aux hommes politiques concernés afin de faire le lien entre ce qui est envisagé, ce qui est souhaitable, ce qui est possible et ce qui est faisable d’un point de vue opérationnel. L’accord-cadre du nouveau gouvernement néerlandais prévoit la diminution des ressources allouées à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique. L’Université de Wageningen qui a un département de recherche horticole des plus avancés au monde, s’attend à devoir renoncer à 80 millions d’euros de financement.

Par ailleurs, la coopérative Royal FloraHolland dispose de son propre lobbyiste à Bruxelles. Elle suit l’évolution de la situation, souvent en collaboration avec d’autres lobbyistes horticoles pour défendre les intérêts de la floriculture.

Au Royaume-Uni, le parti travailliste arrivé au gouvernement, est plus favorable à l’assouplissement des relations avec l’UE. Les importateurs britanniques et les exportateurs européens espèrent pouvoir conclure des accords pour faciliter le commerce.

Aux États-Unis : la pression pour obtenir des financements pour la recherche en floriculture est plus forte que jamais. L’évolution des priorités du Congrès et l’attention accrue portée à la dette nationale amplifient la nécessité pour la Society of American Florists (SAF) de garder les priorités de recherche de l’industrie à l’esprit des législateurs.

En Afrique, (Kenya et Ethiopie) les troubles politiques et les conditions météorologiques défavorables pénalisent les exportations de fleurs coupées. De plus, à compter du 26 avril 2025, l’Union européenne appliquera des règles plus strictes pour l’importation de roses en provenance d’Afrique afin d’empêcher le carpocapse africain d’entrer dans l’UE.

Au Moyen-Orient, les tensions montent entre l’Iran et Israël, provoquant l’augmentation du prix de l’énergie. Le marché du gaz n’est pas aussi volatil que le marché boursier, mais une hausse du prix du gaz est prévisible, notamment pour le dernier trimestre 2024 et le premier trimestre 2025.