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La logistique est un défi en perpétuelle évolution pour les producteurs. Il recouvre à la fois l’emballage, la gestion des stocks et le transport pour livrer la plante au bon moment au bon endroit. D’après les producteurs, la partie la plus coûteuse est celle du dernier kilomètre de transport.

Le dernier kilomètre, un défi de taille pour les entreprises

Aux Etats-Unis, un récent article diffusé dans la revue spécialisée Greenhouse Grower présente les défis en matière de logistique du dernier kilomètre pour la commercialisation des végétaux et les opportunités offertes par les outils permettant de mieux anticiper la demande.

Lors d’une livraison directe au client final, le défi repose à la fois sur la diversité des lieux de livraison et la faible quantité à livrer, ce qui accroît le temps et augmente les coûts de main-d’œuvre et de transport, explique Stanley LIM, Professeur adjoint au Département de gestion de la chaîne d’approvisionnement à l’Université du Michigan.

À cela s’ajoute le développement de mesures visant à réduire la circulation en ville qui, d’après S. LIM, réduit l’efficacité de la logistique et augmente les coûts. Dans ce contexte, il est essentiel d’adopter des stratégies flexibles et innovantes pour une logistique du dernier kilomètre efficace. Influencés par Amazon, les consommateurs s’attendent désormais à une livraison rapide, ce qui réduit le nombre de livraisons mutualisées dans une même zone géographique et augmente les coûts.

Traçage et Big Data pour anticiper les stocks

Dans ce contexte, les systèmes de suivi et de surveillance des produits peuvent être favorables aussi bien au producteur qu’au consommateur. Un traçage et une mise à jour de la situation en temps réel permettent d’agir rapidement en cas de dysfonctionnement avant que le problème ne s’aggrave, explique S. LIM. Le client final peut, lui, mieux anticiper l’arrivée de son produit et ainsi favoriser le bon déroulement de la livraison.

Les logiciels qui incorporent un suivi GPS, des informations sur l’état du trafic routier et des informations locales (comme les restrictions de circulation) contribuent à réduire la distance de transport, la consommation d’essence et donc les coûts de transport.

« L’exploitation du Big Data permet aux producteurs de créer pour leurs opérations des modèles de prévision de la demande.  »

S. LIM explique également que les prévisions de la demande permettent de constituer des stocks adaptés et d’assurer la satisfaction du client. Bien que l’alignement entre offre et demande reste dans les faits difficile, l’investissement dans des outils permettant de mieux prédire la demande aide à mieux planifier l’offre et de réduire des coûts.

Pour les produits périssables, S. LIM recommande d’utiliser la méthode FIFO (Fist In, First Out) c’est-à-dire « premier entré, premier sorti », utilisée en comptabilité analytique pour gérer inventaires et stocks, afin d’offrir aux clients des plantes « fraîches » et réduire les pertes.

L’opportunité du code GLN en France

En France, VALHOR a récemment noué un partenariat avec GS1 France pour codifier d’une façon standardisée et unique chaque lieu logistique de la filière du végétal. Ce référentiel sera mis à la disposition des ressortissants de l’Interprofession, et devrait faciliter la mutualisation du transport des végétaux, réduire les erreurs de livraisons et ainsi réduire les coûts.

Dans ce cadre, les entreprises qui commercialisent des végétaux et qui sont déjà adhérentes à GS1 France sont invitées à renseigner leurs données sur CodeOnline GLN.