Les entreprises d’obtention végétale se sont déjà rapprochées
Depuis près de deux décennies, les grandes entreprises de sélection (breeding) ont fusionné entre elles et ont absorbé des spécialistes de plus petite taille pour compléter leurs gammes. Les investissements lourds pour accéder aux nouvelles technologies d’obtention et de multiplication favorisent la concentration de ce type d’entreprise, car seuls certains acteurs peuvent encore financer ces approches et attirer des structures d’investissement privé.
De plus, les pressions réglementaires et les législations relatives à la propriété intellectuelle (protections variétales, brevets, licences) augmentent, ce qui favorise les entreprises disposant de moyens juridiques et financiers solides. Les petits obtenteurs risquent d’être absorbés ou d’être obligés de conclure des partenariats ou des contrats de licence.
On note également des inquiétudes quant aux protections de plus en plus étendues (brevets sur le végétal) imposées par les grands groupes. Les plus petites structures restent cantonnées à des innovations incrémentales et n’ont souvent pas les moyens de suivre la montée en puissance technologique et réglementaire. Cela crée un écart croissant de productivité et de compétitivité, notamment sur les marchés à l’exportation, ainsi que des tensions possibles liées à la dépendance.
Si peu d’acteurs contrôlent l’essentiel des semences, des variétés de jeunes plants et de boutures, cela présentera des risques de dépendance pour l’approvisionnement en jeunes plants et l’innovation locale.