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L’évolution des pratiques depuis la pandémie laisse entrevoir de nouvelles façons de mettre le végétal au service de la société.

Qualité et bien-être au travail

Ces dernières années, le taux d’absentéisme au travail a tendance à augmenter, avec toutes les répercutions que cela entraîne dans la structure. Il convient alors de s’intéresser à la qualité de vie au travail et aux attentes des salariés travaillant dans un bureau dans un contexte en profonde mutation depuis la crise sanitaire.

D’après le Baromètre des préférences des salariés, 66 % d’entre eux placent comme priorités la qualité de vie et l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle par rapport au travail. En outre, les résultats de l’étude indiquent que la flexibilité (horaires, lieu de travail) est essentielle au bien-être des employés.

ESPACE VÉGÉTALISÉ EN ENTREPRISE : DES ATTENTES ET DES BIENFAITS RECONNUS

Si les bienfaits du végétal sont reconnus sur la qualité de vie au quotidien, qu’en est-il dans le cadre du travail ? Actineo, Observatoire de la qualité de vie au bureau, a récemment dévoilé la dernière vague de son Baromètre conduit par l’ObSoCo (Observatoire Société et Consommation). Les chiffres sur les espaces de travail indiquent que la végétalisation du cadre de travail est loin d’être considérée comme accessoire par les employés.

Ainsi, 48% des Français qui travaillent dans un bureau jugent indispensable la présence d’un espace végétalisé: jardin, terrasse ou espace vert. Cette végétalisation figure dans les attentes juste après le coin café/thé. La présence d’un espace végétalisé passe avant celle d’un espace convivial de détente et de partage informel, une cuisine en libre accès, une cafétéria ou encore un restaurant d’entreprise.

Autre enseignement : il arrive à 12% des Français de travailler en extérieur, sur une terrasse, dans un jardin ou parc public.

Des professionnels plus concentrés

Des informations intéressantes au regard de résultats de différents travaux de recherche indiquant une plus forte concentration et efficacité au travail lorsque la personne est en contact avec la nature. Par exemple, une étude conduite par le Centre pour la Santé d’Harvard auprès de 70 000 personnes dans le monde révèle que les personnes situées dans un environnement végétalisé retiennent et utilisent davantage des informations, une amélioration évaluée à 172%. Ces personnes élaborent plus aisément des stratégies (183%) et répondent plus rapidement en situation de crise (+97%).

D’autres effets positifs sont également visibles : meilleure image de l’entreprise, relations entre collègues améliorées, démarche écoresponsable…

Un cadre de travail qui s’adapte aux évolutions de la vie de bureau

Ces dernières années, la flexibilité de la vie de bureau s’est fortement accrue. Une tendance qui a favorisé le développement des espaces de coworking parallèlement au télétravail. Ces nouveaux espaces de travail ont rapidement intégré les attentes en matière de biophilie avec la présence de végétaux. En Allemagne, Neulandia a conçu des « Kovillages » avec des espaces de coworking installés à la campagne. De leur côté, des entreprises font installer jardins, ruches, potagers pour leurs salariés.

Le travail hybride est vu aujourd’hui comme une tendance structurelle aussi bien du côté des salariés que des entreprises. Une étude britannique indique que les entreprises sont nombreuses à prévoir une diminution du nombre de bureaux dans les prochaines années. Un changement qui doit être pris en compte dans la conception des espaces de travail de demain.

Une enquête américaine publiée récemment indiquait que ce qui incitait les actifs à délaisser le télétravail pour retourner en entreprise était avant tout une meilleure concentration au travail. Ce motif passe avant la dimension sociale (les contacts entre collègues).

La présence d’espace végétalisé doit donc apporter aux employés un lieu propice à la qualité du temps de travail et au bien-être des usagers pour, au final, un épanouissement du côté des employés et une performance économique pour l’entreprise.

Des attentes individuelles et collectives qui pourraient influencer l’évolution du secteur du paysage et de ses métiers.