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La valorisation des bienfaits du végétal et des méthodes de jardinage en faveur du climat accompagneront le consommateur dans son désir d’agir. Pour les entreprises, l’action contre le changement climatique peut représenter un investissement, au regard des conséquences financières induites par le changement climatique

Des pistes pour les jardiniers amateurs

À mesure que les citoyens sont de plus en plus sensibles au changement climatique, aider le consommateur à agir à travers le végétal peut constituer un levier d’achat non négligeable, explique un article de Brian D. SPARKS paru dans la revue Greenhouse Grower.

  • Cultiver des végétaux comestibles : la présence d’un verger ou d’un potager peut aider à faire des économies d’argent mais aussi d’émissions de CO2 en évitant le transport de la nourriture.
  • Paillage : le paillis permet de contrôler les mauvaises herbes et de modérer la température du sol, mais aussi réduit l’évaporation de l’eau et l’érosion des sols.
  • Utiliser un minutage : le minutage des tâches automatisées de jardinage (tonte, arrosage…) permet de réduire la consommation des ressources y compris énergétiques.
  • Planter des arbres : les arbres sont les végétaux les plus efficaces pour réduire le dioxyde de carbone dans l’air. Un ou deux arbres plantés dans le jardin apportent aussi de l’ombre, peuvent servir de brise-vent et fournir un abri pour la faune.

Dans l’Hexagone, un récent sondage Elabe révèle que 53% des Français estiment que l’on ne parle pas suffisamment des solutions à mettre en place pour atténuer les pollutions et le dérèglement climatique.

« À une période où l’industrie horticole cherche des solutions pour maintenir la consommation de végétaux, l’approche marketing à adopter pourrait consister à élargir les raisons de s’intéresser au végétal », conclut l’article de B. D. SPARKS dans Greenhouse Grower.

Les enjeux pour la filière du végétal

Du côté des entreprises de la filière cette fois, le changement climatique a un impact financier non négligeable explique Janeen WRIGHT dans un autre article paru dans la revue américaine Greenhouse Grower : événements climatiques extrêmes causant des pertes sur les cultures, évolution de la température nécessitant des besoins énergétiques supérieurs, épisodes de sécheresse augmentant les besoins en eau. Les émissions humaines de CO2 étant la principale cause du réchauffement climatique, la législation évolue pour les réduire et les entreprises investissent pour atteindre la neutralité carbone.

D’après l’enquête Elabe, 67% des Français sont certains que les coûts des conséquences du dérèglement climatique et des pollutions vont être plus importants que les investissements nécessaires à la transformation écologique.

Selon une étude publiée dans Nature Climate Change, les événements météorologiques extrêmes ou inattendus ont réduit la productivité mondiale de 21% depuis 1961, soit 7 ans de croissance de productivité perdus malgré les progrès réalisés dans le secteur agricole.